vendredi, avril 25, 2008

La Jeune femme à l'imperméable blanc



























Photo Yannick Vigouroux,
« Gare de Saint-Quentin-en-Yvelines
[La Femme jeune femme à l'imperméable blanc], 16 h 50, 10 avril 2008
»
(Polaroïd i733)



Nous sommes nombreux à vivre des destins à la fois étrangement identiques et dissemblables...

Nos destins se croisent et se frôlent, se rencontrent rarement, malgré quelques mots, quelques échanges de regards et de sourires complices, parfois, fragiles moments d'humanité dans la précipitation chaotique de la vie urbaine (l'on marche très vite à paris, alors que dans d'autres capitales européennes, comme Bruxelles ou Barcelone, les gens règlent leur pas sur un rythme de vie plus lent...).

La réalisatrice Laurence Ferreira Barbosa évoque remarquablement cela dans La Vie moderne (2000).

Les destins d'une lycéenne mystique, d'un chômeur désabusé, d'une femme mariée un peu frustrée par sa condition de « femme au foyer », vivant à Paris, ne se croisent -que très furtivement dans la dernière séquence : ils attendent le même métro sur le même quai, mais ignorent bien sûr qu'ils font partie, comme personnes et personnages du même « film » (au sens propre et figuré).

« Effleurements » si bien filmés, pas de tension ni de friction, la fiction rend compte de cela avec beaucoup de sobriété et de justesse.

Le diptyque « Les Amoureux du métro parisien » (Cf. http://fotopovera.blogspot.com/2008/03/les-amoureux-du-mtro-parisien-est-ce-de.html) en a inspiré bien d'autres : « La jeune Femme à l'imperméable blanc », « La Jeune Femme pressée», entre autres...

Si je prend ces images, c'est avant tout parce que j'aime l' « Homme du commun à l'ouvrage », pour paraphraser, une fois de plus Jean Dubuffet. Il y a aussi, on le sait, ma fascination pour ces bottes, depuis l'enfance, que les élégantes Parisiennes portent si bien depuis une dizaine d'années.

Mais je prends avant tout ces photos (et d'autres) parce que je me considère comme un individu « ordinaire » évoluant au milieu des autres, partageant leur fatigue, leurs stress, leurs angoisses et leurs petites joies quotidiennes, leurs rituels...

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