Anonyme, [portrait de petite fille], tirage à l'albumine ?
collé sous un galet en verre fabriqué à Paris, c. 1880 /
Photo Yannick Vigouroux, Galet photographique #2, 2007
(sténopé numérique / digital pinhole)
A propos de ma nouvelle série intitulée « galets » photographiques – j'ai rephotographié avec mon sténopé Sony quelques unes de mes photos de jambes bottées –, Xavier vient de m'écrire sur Flickr :
maruteru says:« hmm ce galet (?) ainsi que le sténopé se marient | |
yannick vigouroux says:oui, en effet car le cercle évoquent celui |
L'achat de deux galets en verre contenant des portraits – dont ce magnifique portrait de petite fille qui tient elle-même un objet en verre (une boule de cristal ?) - réalisés vraisemblablement à la fin du XIXe siècle m'a donné l'idée de ce travail, et l'idée de son titre... La lecture récente de d'un roman autobiographique en est aussi à l'origine : « Aussi charnue que soit la pelure qui brille sous la pelure, l'oignon n'en sait rien. Rien que des vides entre des bribes de texte mutilé. A moins que je n'interprète ce qui s'esquive, illisible, et que je ne me construise quelque chose...[...] Le souvenir se fonde sur des souvenirs qui à leur tour sont en quête de souvenirs. C'est ainsi qu'il ressemble à l'oignon, dont chaque chapelure qui tombe met au jour des choses depuis bien longtemps oubliées, jusqu'aux dents de lait de la première enfance ; mais ensuite le tranchant du couteau lui donne une autre destination : haché peau à peau, il fait venir des larmes qui troublent le regard. » (Günter Grass, Pelures d'oignon, 2006). L'écrivain allemand recourt aussi à la métaphore du morceau d'ambre, dans lequel seraient encapsulés les souvenirs.
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