dimanche, août 16, 2009

Rainer Maria Rilke, « Notes sur la mélodie des choses », 1898

Photo Yannick Vigouroux,
« # 75, 2009 » (Photophonie)




Depuis quelques mois, il m'est devenu plus difficile d'écrire. Je préfère « écrire avec la lumière » : photographier. Chercher les mots, les creuser et les retourner pour qu'ils se révèlent coquilles creuses... ; s'epuiser dans cette tentative d'exprimer le plus justement ce que l'on ressent ; avoir le sentiment de mordre dans ce vide dur comme la pierre après tant de vains efforts. Puisque d'autres l'ont souvent fait mieux que vous, pourquoi les paraphraser ?... Il en est ainsi de ces quelques lignes :

« Et il y a bien aussi des instants où un homme devant toi se détache calme et clair sur fond de sa splendeur. Ce sont des fêtes rares, que tu n'oublies jamais. Cet homme, désormais, tu l'aimes. C'est-à-dire tu t'appliques, de tes mains tendres, à copier les contours de sa personnalité telle que tu l'as perçue à cette heure. »

(Rainer Maria Rilke, Notes sur la mélodie des choses, 1898)

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