jeudi, octobre 22, 2009

« La Photographie contemporaine », par Ch. Gattinoni et Y. Vigouroux, Nvelles éd. Scala, oct. 2009


En librairie depuis le 8 octobre 2009, au prix de 14,90 euros.

Je ne peux pas vous le recommander puisque je l'ai écrit avec Christian et suis de parti pris... , mais, bon, sachez que je suis fier de cette 3ème version de notre "best-seller" ! , et que j'aime aussi, beaucoup, cette couverture. Et le reste...
J'espère aussi que vous aimerez, ce qu'on a écrit, bien sûr, mais aussi, surtout, les travaux artistiques sélectionnés... N'hésitez pas à me faire part de vos impression, merci.

samedi, octobre 17, 2009

La ligne de vie continue qui relie le visage à son reflet

© Photo Yannick Vigouroux,
«# 380, 2009 »,
de la série « Atomized Fragments »
(Photophonie)







Je me plonge à nouveau dans le catalogue de l'exposition qui a eu lieu au Musée des Beaux-Arts de Rouen en 2000, « A travers le miroir, de Bonnard à Buren. », et je lis quelques lignes consacrées au peintre Eugène Carrière. L 'une des citations est d'Octave Mirbeau : « percevoir la vie à travers un miroir terni ou des yeux brouillés de larmes ». Soko Phay-Vakalis ajoute que « dans La Coiffure (vers 1890) cette vision dédoublée s'étire et se démultiplie. » Une autre citation retient mon attention : « Les peintures d'Eugène Carrière nous appellent dans les profondeurs où elles sont et nous voudrions les suivre ; une ligne ne finit pas en elles, une autre ligne ne commence pas, la grande ligne universelle par elles se continue et nous sentons qu'elle nous enveloppe nous-mêmes, que nous avons grand intérêt à ne point la laisser se briser, parce que c'est la ligne de vie. » (Charles Morice, 1906).

Il y a quelques jours j'ai retrouvé ces notes rédigées il y a environ un mois dans le train, alors que je venais de prendre une photo que d'ailleurs je n'ai pas retrouvée (peut-être l'ai-je effacée parce qu'elle m'a semblé après coup ratée ?) : « Sur l'écran de mon téléphone mobile, étrangement, le reflet du visage est dans la vitre du train plus net que le visage " brûlé " par la lumière cuivrée de l'automne. » Inversion de la perception – ou de la convention de représentation – en tout cas, sentiment, comme l'écrit Charles Morice, d' « une ligne de vie » continue du visage à son reflet, et réciproquement.