Anne-marie m'écrit aujourd'hui :
« Je réfléchis pour un texte sur Foto Povera (CF. http://fotopovera.blogspot.com/), j'aimerais parler du vide, dont nous sommes faits aussi.
Mais il y a vide et vide, comme dirait Yannick... »
Dans nombre d'états seconds de fatigue, comme ceux que je rencontre pendant les longs voyages que j'accomplis chaque jour en métro et en train de banlieue, je ne perçois qu'une réalité fragmentaire, plus confuse et discontinue que jamais.
Photos Yannick Vigouroux,
« Paris, novembre 2006 »,
de la série « Underground »
Mes sensations sont flottantes ; les êtres et les choses qui m'entourent, mon corps lui-même, ressemblent alors à des chrysalides vides.
2 commentaires:
la nature n'aime pas le vide, je ne sais plus qui a dit cela...
Si tu te sens chrysalide vide, c'est que tu t'es dédoublé ! et que tu n'as pas suivi ton corps mutant...
eh!oui, quand on sort du cocon on devient un mutant,
la mutation, la transformation,
métamorphose...
la chrysalide est une enveloppe qui éclate, c'est terrible ce que tu décris là !
je préfère songer au fait que tu dormais , que tu sortais de la chrysalide, comme dans un rêve...
et que tu regardes la chrysalide solitaire, assise sur son siège, dans le train,
comme toutes ces autres chrysalides qui voyagent chaque matin,
et que les êtres humains véritablement sont vivants... ailleurs,
dans quelle galaxie ? Sur quelle planête ?
En fait ce n'était qu'un cauchemard!
Et la chrysalide deviendra poussière, le papillon prenant son envol...
En fait, les papillons suivent le train de banlieue et réintègrent leur enveloppe corporelle à l'arrivée !!!
Nous sommes tous des papillons
La fatigue me transforme en papillon et je laisse ma chrysalide faire le trajet si terriblement ennuyeux !
Le sentiment d'être une chrysalide vide : la larve aurait disparu mais ne se serait pas transformée en papillon !
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