Il est l'heure de déjeuner et nous nous arrêtons dans les faubourgs de Marsala. Maisons très pauvres de pêcheurs, difficile de trouver plus frustres. Des bunkers, vestiges de la Seconde Guerre mondiale, qui ressemblent à des igloos incongrus, des cloques oubliées des blessures de l'histoire du fascisme.
Photo Yannick Vigouroux,
« Marsala, Sicile, juin 2010 » (Agfa Click 1, box 6x6)
« Marsala, Sicile, juin 2010 » (Agfa Click 1, box 6x6)
Dans un buisson de cactus, Jésus qui n'est rien d'autre qu'un santon géant tourne le dos au minuscule port de pêche et fait face aux HLM gris et sales.
En fin d'après-midi, arrivée à Trapani, cette fascinante péninsule portuaire où mouillent d'immenses bateaux. Je découvre que, héritage de la longue occupation arabe, loin des clichés associés à la Sicile, la grande spécialité culinaire locale est le « cuscus » de poisson. J'en commande bien sûr au restaurant mais le serveur m'informe qu'ils n'en ont plus ; je me console avec un taboulé tout aussi inattendu et un délicieux vin blanc local (j'arrache l'étiquette qui représente une jeune femme à la blonde chevelure solaire).
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