lundi, août 21, 2006

Fascination Street (Miss Sixty, London)

("Miss Sixty", London, Sept. 2002. Photo Yannick Vigouroux)


Au XIXe siècle, poète de cette modernité urbaine qui devait jouer un rôle majeur dans l'histoire de cette photographie - qu'il a, on le sait, tant dénigré -, Baudelaire évoque "l'immense jouissance [...] d'élire domicile dans le nombre" (Mon coeur mis à nu) et propose d'entrer "dans la foule comme dans un immense réservoir d'électricité (Le Peintre de la vie moderne).

Dans la série "Fascination Street", la photo est parfois prise sans viser. Le cadre est donc souvent de guingois (ici toutefois, seule Miss Sixty penche !). Fluidité des corps des passants, aux mouvements précipités. Chaque ville a son style, sa vitesse propre, plutôt lente à Bruxelles, frénétique à Paris... J'utilise la plupart du temps des appareils miniatures et rudimentaires (Lomo, compact, jetable, Holga, Box, téléphone mobile...). J'aime tout particulièrement dans cette vue la silhouette légèrement déguigandée et pourtant, je ne sais pourquoi, élégante, de cet homme.

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