« Confucius, ce grand artiste de la vie, "ne se couchait jamais droit dans un lit comme un cadavre", mais toujours en chien de fusil sur le côté. Je crois que l’un des plus grands plaisirs de la vie est de replier ses jambes dans un lit. »
LIN Yutang, L’Importance de vivre, 1937.
Moi qui n’ai jamais été un grand dormeur, ayant longtemps considéré le sommeil comme un état trop proche de la mort, je trouve beaucoup de réconfort dans ces lignes. Dormir en « chien de fusil » est justement ma posture préférée ; elle me semble casser cette rigidité du corps que j’ai, moi aussi, toujours perçue comme pré-cadavérique. Un fusil cassé est innofensif, il en serait donc de même pour le corps, qui ainsi cassé, favoriserait (ou serait favorisé par elle ?) une posture mentale à laquelle les philosophes extrême-orientaux nous encouragent si souvent : celle du lâcher-prise.
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